Paul Jean TOULET


Le tremble est blanc

Le temps irrévocable a fui. L'heure s'achève.
Mais toi, quand tu reviens, et traverse mon rêve,
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
Tes yeux plus clairs.

A travers le passé ma mémoire t'embrasse.
Te voici. Tu descend en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s'embarrassent
Parmi les fleurs.

Par un après-midi de l'automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah, verrai-je encor se farder ton visage
D'ombre et de soleil ?

Contrerimes

Aimez-vous le passé

Aimez-vous le passé
Et rêver d’histoires
Évocatoires
Aux contours effacés ?

Les vieilles chambres
Veuves de pas
Qui sentent tout bas
L’iris et l’ambre ;

La pâleur des portraits,
Les reliques usées
Que des morts ont baisées,
Chère, je voudrais

Qu’elles vous soient chères,
Et vous parlent un peu
D’un coeur poussiéreux

Et plein de mystère.

Retour à l'index de poésies

Retour à l'index de littérature

Retour à la page d'accueil