Antracith

Dans l'ombre

Dans l'ombre, où les pensées profondes,
Sortent, éparses, de ma pauvre âme,
J'attends la lumière blonde,
Des mots qui forment des larmes.

Fine et fière de sa fumée bleue,
Mon amie consume son corps-papier,
Elle attend mes doigts langoureux,
Et mes lèvres humidifiées.

Pleure, petite ! car bientôt ta fin,
Viendra sans équivoque, c'est ainsi,
Dans le cendrier, en son sein,
Tu finiras ta triste vie.

Et moi, pauvre poète manquant de vers,
Tapi dans la chaleur de l'ombre,
Encore un dernier verre,
Vienne la lumière blonde...


La forêt

La forêt dort,
Enveloppée d'un voile de brume,
De la rosée sur les feuilles brunes,
La forêt dort...

Son silence est un mystère,
Caché sous les fougères,
Sa beauté est éternelle,
Comme celle d'une aquarelle.

Doucement, ses occupants s'éveillent,
Par la chaude douceur du soleil,
Encor engourdis d'un lourd sommeil,
Lentement, la forêt se réveille...


Ma muse

A la lueur de ma chandelle,
Sur un papier immaculé,
J'écris des mots pensant à celle,
Que je pourrai, un jour, aimer.

Des mots de joie, des mots de pleurs,
De son absence imaginaire,
Des mots d'émois, des mots du cœur,
De son amour crépusculaire.

Ivre d'elle, je dévoile mon âme,
Libérant mes rêves cachés,
De désir, je me damne,
Pour sa peau douce et parfumée.

A la lueur de ma chandelle,
Sur un papier tout gribouillé,
Je t'ai écris des mots, ma belle,
Avec mon cœur comme encrier.


Misanthropie

J'erre, sur les chemins de la mélancolie,
Les yeux obstrués d'une noire vision,
Le froid glacial du spectre de la nuit,
Engloutit mon âme, ma foi et ma passion.

Je marche sur un sentier tortueux d'ennuis,
Où nulle fleur ne pousse, triste dérision,
Où le chant des oiseaux n'est qu'une illusion,
Une triste cité à jamais endormie.

La lassitude des hommes sots,
Le reflet de la lune dans l'eau,
La solitude est une amie.

La mort porte un nouveau visage,
Connu déjà au premier âge,
La solitude, c'est la vie.



Quand le train...

Quand le train est là,
Mon coeur est en émoi,
Tu vas me manquer,
Non, ne pas pleurer...

Quand le train s'en va,
Que tu restes en bas,
A me regarder,
Non, ne pas penser....

Mais quand le train roula,
Tout seul, assis là,
Sans même y penser,
Oui, mon coeur a saigné....

Alors que faire?
Alors que dire?
Ton absence est un enfer,
Et ma vie un long soupir....


Douce magie

Au-dessus de ma tête,
Dans le ciel nuageux,
Une forme obsolète,
Se dessine, c'est curieux.

On dirait une fée,
Avec sa baguette,
Qui dans l'immensité,
Donne un voeu à un être.

Et si par bonheur,
Il est pour moi ce souhait,
Ce serait un honneur,
Que cette fée me fait

Et si par malheur,
Il n'est pas pour moi,
C'est un homme ailleurs,
Qui en profitera.

Alors je me détends,
Ne pensant plus à rien,
Je récite haletant,
Un souhait, juste un.

Les canons se sont tus,
Plus de cris d'ennemis,
Mon âme est au-dessus,
De ce corps sans vie.

La brise s'est levée,
M'emmenant avec elle,
Dans le bleu azuré,
Vers un monde irréel.

Alors, je compris,
Dérivant dans les cieux,
Devant cette magie,
Qu'il fût pour moi, ce vœux...

 

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